Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
C’est peut-être le signe que la Cour veut se concentrer sur des symboles : le rédacteur en chef et le patron du journal sont maintenus en détention.
Même décision pour le chroniqueur Kadri Gürsel et le journaliste d’investigation Ahmet Şık, déjà emprisonnés depuis plus de huit mois.
Les autres détenus vont donc désormais comparaître libres, alors que le procès ne fait que commencer : un procès qui sera très long, puisque le procureur devra étayer ses preuves contre les 19 accusés.
Cette semaine déjà, les inculpés ont présenté leur ligne de défense, en démontant les « arguments » souvent très fragiles présentés contre eux. Le journaliste Ahmet Şık lui, a tenu un discours incendiaire contre le pouvoir turc lors de son plaidoyer.
Un pamphlet qui a été très largement publié sur les réseaux sociaux, et qui lui vaudra peut-être un chef d’accusation supplémentaire. C’est ce qu’a demandé le procureur, et une nouvelle enquête sera maintenant ouverte contre lui.