Avec notre correspondant à Moscou, Jean-Didier Revoin
« Les soutiens de ce projet de loi ont fait un pas très sérieux en direction de la destruction des efforts de normalisation des relations avec la Russie », estime le vice-ministre russe des Affaires étrangères. Sergueï Ryabkov précise en outre que Moscou est de plus en plus fatigué de devoir faire preuve de retenue. Des propos qui rendent bien l’irritation de la classe politique russe à l’égard de la politique menée par le Congrès contre la Russie.
Pour Konstantin Kossachev, président du comité des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe, la situation est très préoccupante car les Etats-Unis ont, à ses yeux, perdu le sens des réalités. Il réclame par ailleurs une réaction qui fasse mal à l’Amérique pour répondre à ces nouvelles sanctions.
Du côté du Kremlin, où l’on se dit triste et déçu, le ton est moins vindicatif. Dmitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine, rappelle le caractère illégal des sanctions qui visent la Russie. Mais il souligne qu’il faut attendre que ces nouvelles sanctions soient en vigueur pour pouvoir y répondre au terme d’un examen minutieux… Ce que le président russe ne manquera pas de faire, si ce projet de loi devait être validé par le Sénat et Donald Trump.