C'est précisément à cause de l'ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle américaine que vont être votées de nouvelles sanctions contre la Russie. Le Sénat, majoritairement républicain, a déjà accepté le texte par 98 voix contre deux, c'est-à-dire une écrasante majorité. Et le vote devrait être le même à la Chambre des représentants ce 25 juillet.
En plus des sanctions économiques, le texte prévoit un mécanisme inédit : les parlementaires américains se réservent en effet le droit de s'interposer si le président voulait suspendre les sanctions existantes contre la Russie. Une sorte de véto pour limiter les actions de Donald Trump vis-à-vis de la Russie. Au lendemain de l'audition de son gendre Jared Kushner devant le Congrès sur ses liens supposés avec des diplomates russes, il semble que ce vote soit une façon de forcer la main de Donald Trump.
Mais ce projet fait aussi débat en Europe. Car jusque-là, les sanctions étaient toujours prises en concertation entre les Etats-Unis et l'Union européenne. Or ce projet permettrait aux Américains de sanctionner des entreprises européennes du domaine de l'énergie qui coopèrent avec Moscou sur des pipelines qui acheminent le gaz russe en Europe.