Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Dans un tweet, samedi 22 juillet, Donald Trump écrivait : « Tout le monde est d’accord sur le fait que le président a le total pouvoir de gracier, mais pourquoi parler de cela alors que le seul acte criminel, ce sont les fuites contre nous ? Nouvelles bidons. »
L'avocat personnel du président américain, Jay Sekulow, a pour sa part démenti sur ABC l’article du Washington Post : « Nous n'avons pas eu, et continuons de ne pas avoir de discussions avec le président des Etats-Unis sur la grâce présidentielle. Ce n’est pas un sujet sur la table. »
Les juristes sont partagés sur ce que dit la Constitution. L’article 2, section 2, donne effectivement au président le pouvoir de gracier ceux qui ont commis une offense contre les Etats-Unis, sauf dans le cas d’une destitution. Mais peut-il s’auto-gracier ? Même Richard Nixon n'a pas osé. Pour les experts du droit, Trump ne peut être juge et partie.
Le sénateur Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate, a dit que pour le président, gracier les siens ou lui-même serait une totale violation des normes démocratiques américaines : « Je pense que cela déclencherait un cataclysme à Washington. Je ne peux imaginer mes collègues républicains restant silencieux s’il faisait l’une de ces deux choses. »
Anthony Scaramucci, le nouveau directeur de la communication de la Maison Blanche, a éludé la question sur Fox News : « Le président, a-t-il déclaré, n’a aucune raison de s’accorder la grâce, il n’a rien fait de mal. »
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