Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Donald Trump au début de sa présidence avait Sean Spicer à la bonne. Il aimait ces duels quotidiens que son porte-parole avait avec les médias. Et puis, il s’en est fatigué quand il s’est aperçu que le comportement combatif de Spicer était contre-productif. Tout ce qui intéressait les journalistes, c’était l’affaire russe et Spicer n’est pas parvenu à mettre en avant la politique de l’administration et ses réussites.
Avec l’arrivée à la tête de la communication de la Maison Blanche d’Anthony Scaramucci, 54 ans, beau gosse et beau parleur, le président engage un admirateur sans bornes, un homme qui vient du même milieu, un banquier qui a fondé une société internationale d’investissement. Spicer, tout comme le secrétaire général de la présidence, Reince Priebus, était fermement opposé à cette nomination, estimant que Scarramucci n’était pas qualifié. Pourtant lors de sa première apparition devant la presse vendredi, il a été bien meilleur que Spicer à ses débuts. Il s’est montré magnanime à l’égard de son contempteur:
« Sean est un vrai patriote, a affirmé Anthony Scaramucci, et il a fait de l’excellent travail. J’adore ce gars et je lui souhaite bonne chance. J’espère qu’il va gagner beaucoup d’argent. »
A en croire Anthony Scarramucci, les collaborateurs de Donald Trump sont comme une grande famille. Mais, selon de nombreuses sources, la Maison Blanche est plutôt un nid de vipères.