Avec notre correspondante à Londres, Marie Vivent
« La France voit le Royaume-Uni et la City comme des adversaires, pas comme des partenaires », prévient Jeremy Browne dans son rapport. Le porte-parole de la Corporation de la City s’est rendu au début du mois à Paris, pour y rencontrer notamment des responsables de banques, alors que viennent de s’ouvrir les négociations sur le « Brexit ».
Première place financière européenne, la City représente environ 2 millions d’emplois et plus de 10 % du produit intérieur brut britannique. Mais depuis le référendum sur la sortie de l'Union européenne, l’été dernier, plusieurs banques songent à délocaliser tout ou partie de leurs effectifs dans une autre capitale financière de l’UE. Les deux favoris ? Paris et Francfort. Et la première place financière serait particulièrement agressive envers Londres.
Jeremy Browne rapporte que « les représentants français offrent de grosses sommes d’argent aux sociétés installées à Londres, pour se déplacer à Paris ». Il ne donne toutefois pas de précisions sur les banques impliquées ou les montants en question. Mais selon l’ancien ministre, les Français ont un objectif : « Saboter l’économie britannique. » Le gouvernement français « déclare une guerre ouverte » à la City, résume Jeremy Browne.
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