Avec notre correspondant à Dublin, Julien Lagache
Les discussions ont encore duré tard la nuit dernière, sans avancée concrète entre les principaux partis. Le DUP et le Sinn Féin s'accusent même mutuellement d'être à l'origine du blocage.
Les nationalistes réclament depuis longtemps une législation sur la protection de la langue irlandaise ou sur le mariage homosexuel. Et surtout, ils ne veulent pas voir la chef du DUP, Arlene Foster, redevenir Première ministre tant qu'une enquête dans laquelle son nom est cité n'a pas été conclue. De leur côté, les unionistes estiment qu'il y a d'autres priorités comme la santé, l'éducation et donc un gouvernement en place.
L'assemblée d'Irlande du Nord doit d'ailleurs se réunir dans la journée ce 29 juin pour désigner un exécutif, faute de quoi le représentant britannique à Belfast devra faire un choix. Il peut convoquer un 3e scrutin législatif en à peine plus d'un an, prolonger une 4e fois les négociations ou bien demander à Londres d'administrer le pays pour un temps.
Cette option serait la plus probable en cas d'échec. Elle permettrait notamment à l'Irlande du Nord d'avoir un budget voté pour faire fonctionner les services publics, uniquement gérés a minima par des fonctionnaires depuis le 1er avril.