Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
« Je ne veux, ni ne peux, autoriser la consultation sur le droit des Catalans à quitter l'Espagne. » Jamais le chef du gouvernement Mariano Rajoy n'avait été aussi clair sur cette question.
« Je ne veux pas, a-t-il explicité. C'est-à-dire qu'il est pour moi impensable que la Catalogne prenne le chemin de l'indépendance. Et je ne peux pas, a-t-il ajouté, car selon la Constitution nationale, une telle chose n'est possible que si l'ensemble des Espagnols se prononcent sur cette question. »
Après des mois d'ambiguïté, de silence ou de mollesse, le leader conservateur a lancé un « non » fracassant contre toute tentative sécessionniste, alors même que les leaders catalans ont affirmé que si le référendum n'était pas autorisé, ils déclareraient leur indépendance de manière unilatérale.
Pour Rajoy, cela équivaudrait à une déclaration de guerre. « J'emploierai tous les moyens pour empêcher la tenue d'un référendum illégal. » Quitte, laisse-t-il entendre, à mobiliser l'armée. On n'en est pas là, mais déjà une confrontation très violente est à prévoir dans les semaines à venir.