Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Grand, portant beau, Pedro Sanchez peut se vanter d'avoir été opiniâtre. Expulsé du Parti socialiste en 2016 alors même qu'il en était le secrétaire général, il ne s’est pas laissé abattre et a fait campagne dans tout le pays. Il revient aujourd’hui par la grande porte, porté par la volonté de « rénover le parti socialiste ».
Avec Pedro Sanchez à sa tête, on peut s'attendre à un discours anti-establishment, plus marqué à gauche. Le nouvel homme fort socialiste est très proche dans son programme des thèses de Podemos, avec qui il a d'ailleurs par le passé été à deux doigts de former un gouvernement de coalition.
Mauvaise nouvelle pour la droite
Le triomphe et l’enthousiasme de ce quadragénaire ne peuvent en revanche pas dissimuler la crise profonde qui secoue son parti, déchiré en différentes factions et courants.
L'avènement de Sanchez est également une mauvaise nouvelle pour la droite au pouvoir, qui gouverne en minorité. Impossible pour les conservateurs d’espérer signer le moindre accord avec lui. Il faut désormais s'attendre en Espagne à une situation politique agitée et marquée par la confrontation.