Aleksandar Vučić est un élève appliqué. En à peine trois ans, il a réussi à mettre la Serbie au pas en s’inspirant des méthodes développées par Viktor Orbán en Hongrie et par Recep Tayyip Erdoğan en Turquie : prendre le contrôle de son parti, éliminer ses rivaux, réduire au silence la presse libre, éviter tout débat public. Tout en se présentant, pour l’instant, comme pro-européen. Décryptage.
Serbie : Erdoğan et Orbán, les vrais modèles politiques d’Aleksandar Vučić
• Retrouvez le dossier : Aleksandar Vučić ou l’ivresse du pouvoir absolu
Bye-bye Isa Mustafa. Le Parti démocratique du Kosovo (PDK) a finalement rompu son alliance avec la LDK et voté la motion de défiance déposée par l’opposition. Des élections législatives anticipées doivent être convoquées en juin alors que le Tribunal spécial pour le Kosovo s’apprête à juger les crimes présumés commis par l’UÇK.
Kosovo : le PDK lâche Isa Mustafa et fait tomber le gouvernement
Grâce à ses solides relations au sommet de l’État, Emir Kusturica a réussi à obtenir plus de 700 000 euros de fonds publics pour bâtir un Centre écologique national au pied des pistes de la Mokra Gora. Aux commandes du chantier : sa société Lotika, qui gère aussi l’« ethno-village » de Küstendorf. Mais aucun touriste n’y a encore jamais été accueilli... Second volet de l’enquête du CINS.
Serbie : Citizen Kusturica, un homme d’affaires au-dessus des lois (2/2)
Le chef du Parti social-démocrate est toujours l’homme politique le plus influent de Roumanie. S’il n’a pas pu briguer la tête du gouvernement à cause de son implication dans deux affaires de corruption, il y a placé l’un de ses hommes-liges. La grande révolte populaire de cet hiver l’a fragilisé mais il est toujours sur ses pieds. Une position de force qu’il doit à son réseau patiemment construit depuis son fief de Teleorman. Récit d’une ascension semée de combines vers le pouvoir.
Roumanie : l’irrésistible et minutieuse prise du pouvoir de Liviu Dragnea
• Retrouvez le dossier Roumanie : révolte générale contre les politiciens corrompus et pour l’État de droit
La « décennie de l’inclusion des Roms » s’est achevée sans gloire en 2015 et sans avancée : les Roms restent autant marginalisés et discriminés dans tous les pays des Balkans. Pire encore, les États de l’UE criminalisent leurs arrivées et jouent sur une odieuse « concurrence de la misère » avec les réfugiés. État des lieux.
Perdus entre les Balkans et l’UE, pour les Roms, rien ne s’arrange
Salaires impayés, licenciements sans préavis, mortels accidents du travail, grèves de la faim du désespoir... Des enjeux délibérément oubliés pendant la dernière campagne électorale alors qu’ils préoccupent plus que jamais les citoyens. Bienvenue en Bulgarie, pays symbole du nouveau capitalisme sauvage.
La Bulgarie à l’avant-garde du capitalisme sauvage
Le développement des cultures intensives de cannabis transforme en profondeur les campagnes albanaises. En 2016, 40% des ruches auraient disparu, plongeant dans la misère les familles qui tentent de survivre en produisant du miel. Parmi les causes de cette hécatombe : l’utilisation massive de pesticides par les producteurs de drogue.
Cannabis et pesticides en Albanie : alertez les abeilles !
• Retrouvez le dossier Drogues : les nouvelles routes des Balkans
Les créationnistes reviennent à la charge : ils demandent à nouveau qu’on retire des programmes scolaires serbes toute référence à la théorie de l’évolution. Cette fois-ci, les ultra-conservateurs orthodoxes pourraient trouver un allié inattendu en la personne du député Muamer Zukorlić, ancien mufti de Novi Pazar, qui préside désormais la Commission de l’Éducation au Parlement serbe.
Théorie de l’évolution : Darwin divise (encore) la Serbie
À quoi peuvent bien servir les centaines de milliers de bunkers construits sous le régime d’Enver Hoxha ? Les Albanais ne cessent de se poser la question depuis un quart de siècle, mais les chauve-souris, elles, savent profiter des tunnels et de leurs galeries fraiches et sombres. Quelques passionnés des chiroptères s’engagent à leur suite. Reportage.
Albanie : les bunkers d’Enver Hoxha, nouveaux refuges des chauves-souris
La Biennale Mediterranea 18 vient de fermer ses portes à Durrës et Tirana. Quel est le sens d’organiser une grande manifestation d’art contemporain en Albanie, où le public demeure rare, et alors que certains artistes ont boycotté la manifestation, dénonçant le carcan d’un « système artistique institutionnalisé » ?
Mediterranea 18 en Albanie : « l’art contemporain est toujours un projet politique »