De notre bureau de Bruxelles,
Selon la Commission européenne, le principe de la liberté académique est menacé par la nouvelle loi hongroise sur les universités étrangères. Cette loi serait incompatible avec les valeurs démocratiques de l'Union.
La Commission a donc décidé de lancer une procédure d'infraction. En théorie, elle peut aboutir à la saisine de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) avec des sanctions financières à la clef. En réalité, ces sanctions sont très théoriques, car il faudrait pour les mettre en œuvre l'unanimité des Etats membres de l'UE parmi lesquels le gouvernement de Viktor Orban dispose encore de fermes soutiens, en particulier en Europe centrale.
Le Premier ministre hongrois a défendu bec et ongles ses positions devant les députés européens. « La vérité, c'est que cette loi adoptée par le Parlement hongrois constitue un amendement mineur s'appliquant à 28 universités étrangères en Hongrie. Tout ce que fait cette loi, c'est introduire des règles uniformes pour ces universités. Elle comble des vides juridiques, elle introduit de la transparence, elle met fin à des privilèges dont ces universités jouissaient par rapport à des universités européennes. »
Chacun campe donc sur ses positions, mais Viktor Orban l'affirme, il n'a aucunement l'intention d'organiser un référendum type Brexit sur la sortie de la Hongrie de l'UE.
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