Viktor Orban a beau avoir bénéficié - lorsqu’il était étudiant dans les années 80 - d’une bourse de George Soros, depuis des années il s’ingénie à combattre le milliardaire américain.
Mardi, il a fait voter en urgence une loi ciblant les universités du pays n’appartenant pas à l’Union européenne. Une loi qui semble taillée sur mesure pour obtenir la fermeture de celle créée par George Soros en 1991 après la chute du communisme.
A côté des étudiants et du personnel de l'Université, les manifestants de tout âge habillés en bleu (la couleur de la CEU) ont participé à la marche. Selon les médias hongrois indépendants il s'agissait de la plus importante manifestation depuis celle organisée contre un projet de taxation de l'internet en octobre 2014, qui avait réuni entre 30 000 et 40 000 personnes.
Le dimanche précédent déjà quelque 10 000 personnes étaient descendues dans la rue pour dénoncer le texte, plus de 900 universitaires du monde entier, dont plusieurs prix Nobel, en ont exigé le retrait.
Viktor Orban et d’autres dirigeants d’Europe centrale (Roumanie, Pologne, Bulgarie, Macédoine) accusent le milliardaire américain né à Budapest de s’ingérer dans leurs affaires via les ONGs qu’il finance. « Des activistes », selon le Premier ministre hongrois payées par des organisations internationales pour « faire venir des centaines de milliers de migrants en Europe ».
Et Viktor Orban d’affirmer au passage que l’université de George Soros « triche » en offrant diplômes hongrois et diplômes américains. L’Université d’Europe centrale a été soutenue cette semaine par Washington et par le commissaire européen à la recherche Carlos Moedas qui a « exhorté » les autorités hongroises à « s’abstenir de toute décision restreignant la liberté scientifique et académique » dans le pays.
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