Gabor Gyulai est directeur de projets à Comité Helsinki hongrois, une ONG qui fournit une assistance juridique à deux personnes qui ont porté plainte pour violences.
« Le Comité Helsinki, qui est présent sur le terrain et qui est aussi en contact avec plusieurs organisations, a la connaissance de plus de 500 cas de brutalité, soit rapportés par nos clients, soit rapportés par d’autres organismes. Les blessures que les organisations en Serbie documentent tous les jours, ce sont des coups de pied, des coups de poing, des coups de bâton par exemple. Il y a des gens qui ont été mordus par des chiens, qui ont été attaqués par des chiens », énumère-t-il.
« Donc, cette violence normalement a lieu après le refoulement de demandeurs d’asile - les migrants en situation irrégulière - de l’autre côté de la barrière, de la clôture, sur la frontière serbo-hongroise. Mais quelquefois, nos clients nous ont raconté que ça a déjà eu lieu sur le terrain hongrois, avant ce refoulement vers l’autre côté de la frontière », continue Gabor Gyulai.
« Ce sont toujours des policiers qui font ce refoulement de l’autre côté de la clôture. Donc ce doit être les autorités hongroises... toujours des gens en uniforme. On n’a pas de preuve que c’est la police, mais les histoires et témoignages sont très cohérents. Ils racontent toujours les mêmes détails », conclut le directeur du Comité Helsinki hongrois.
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