Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
C'est un duo des plus contrastés qui mènera la campagne du parti populiste en septembre : Alexander Gauland, un septuagénaire au look de gentleman-farmer, un ancien journaliste représentant de l'aile la plus radicale de l'AfD, et, Alice Weidel, 38 ans, une femme d'affaires ouvertement lesbienne, encore peu connue au niveau national, et qui représente l'aile libérale qui a marqué les débuts du parti.
Le congrès de Cologne a aussi adopté le programme de l'AfD dans lequel se retrouvent des propositions déjà connues telles la sortie de la zone euro, la lutte contre l'immigration avec l'expulsion de migrants criminels ou leur déchéance de nationalité, le rejet de l'islam et du multiculturalisme avec l'interdiction du voile dans la fonction publique et celle des minarets.
Une politique nataliste pour l’Allemagne
Sur les valeurs, l'AfD plaide pour une version traditionnelle de la famille et veut une politique nataliste pour stopper une tendance par laquelle l'Allemagne s'auto-supprimerait. Le parti populiste veut une relation décomplexée de l'Allemagne par rapport à son histoire. Le travail de mémoire ne doit plus se limiter au Troisième Reich.
Deux élections régionales en mai permettront de mesurer l'impact auprès des électeurs de la crise interne que traverse le parti en recul dans les sondages.