« Il est inacceptable d’exclure Ioulia Samoïlova de la compétition (…) l’Ukraine pourrait se voir privée de futurs concours » si elle n’acceptait pas l’artiste russe sur son sol : voilà ce qu’a écrit la secrétaire générale de l’Union européenne de radiotélévision (UER). Dans sa lettre adressée au Premier ministre ukrainien, Ingrid Deltenre se dit « en colère de voir que la compétition est instrumentalisée dans le conflit en cours entre l'Ukraine et la Fédération de Russie ». Elle assure que plusieurs pays songent « à se retirer » du concours sans préciser de quels Etats il s'agit.
L’artiste russe, handicapée de naissance, qui se déplace en fauteuil roulant, s’est vue interdire l’accès au territoire ukrainien pour avoir donné un concert en Crimée en juin 2015, un an après l'annexion de la péninsule ukrainienne.
Les organisateurs de la grand-messe de la chanson populaire restent optimistes quant au dénouement de l’affaire. Sur le site de l'Eurovision, la chanteuse russe est programmée dans la deuxième demi-finale entre l’Autriche et la Macédoine.
Pourtant, rien n’est réglé du côté de Kiev puisque le ministère ukrainien des Affaires étrangères ne l’entend pas de cette oreille. « La réponse est très simple, dit Pavlo Klimkine. Il est impossible de faire des concessions, la loi est la même pour tous. »