Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Oui, franche, bonne, amicale… ». C’est ainsi que le ministre des Affaires étrangères allemand Sigmar Gabriel a qualifié la rencontre lors d’un petit déjeuner avec son homologue turc, mais une rencontre aussi « dure et controversée sur le fond », a précisé le même ministre.
Sigmar Gabriel a souligné qu’il n’y avait pas d’alternative au dialogue, il se rendra bientôt en Turquie, tout en rappelant que les comparaisons entre l’Allemagne d’aujourd’hui et la période nazie – comparaison faite par le président turc Erdogan – comme les invectives sur la démocratie, les droits de l’homme dans son pays, l’Allemagne, étaient à proscrire.
Berlin ne doit pas prendre parti
Mais Mevlut Cavusoglu, le ministre turc des Affaires étrangères, a déclaré plus tard dans la matinée que l’Allemagne devait décider si la Turquie était ou non une amie, affirmant que Berlin ne devait pas prendre parti dans la campagne référendaire en cours en Turquie. Une campagne qui vise à renforcer lors d’une élection les pouvoirs du président Erdogan.
Ce sont 1,4 million d'électeurs turcs qui vivent en Allemagne et les refus de plusieurs municipalités ou de lieux privés contre l’hébergement de meetings pour le « oui » au référendum ont provoqué la colère d’Ankara et envenimé un peu plus les relations bilatérales entre les deux pays.