Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Il y avait bien eu un semblant de réchauffement samedi, lorsque la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre turc Binali Yildirim ont eu une conversation téléphonique, qualifiée de « productive », et que les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont annoncé qu’ils allaient se rencontrer mercredi.
Dimanche, en revanche, les belles paroles étaient déjà loin : Recep Tayyip Erdogan, lors d’un meeting a qualifié de « nazies » les mesures prises par l’Allemagne : « Je croyais que vous aviez abandonné ces mesures depuis longtemps, je me suis trompé », a-t-il dit devant ses partisans.
Jamais le président turc n’avait été aussi loin dans ses accusations. Rien pour calmer le jeu, bien au contraire, alors que la polémique s’étend hors de l’Allemagne.
Vendredi, c’était le gouvernement néerlandais qui s’opposait à la tenue d’un meeting du « oui » prévu à Rotterdam. Le chef de de l'extrême-droite aux Pays-Bas Geert Wilders se dit lui « défavorable » à la venue du ministre turc des Affaires Etrangères pour participer à ce meeting. Désormais, c’est le chancelier autrichien qui demande à l’UE d’interdire toute forme de campagne référendaire turque en Europe.