Avec notre correspondante à Berlin, Anne Maillet
Les Allemands ne décolèrent pas : qualifiés d'insultants, d'arrogants ou de déplacés, les propos du président turc Erdogan comparant l'Allemagne d'aujourd'hui au troisième Reich suscitent un tollé dans le pays.
Certains responsables politiques exigent des excuses officielles de la part d’Ankara.
Mais Angela Merkel tempère : tout en dénonçant les accusations de « pratiques nazies » lancées par le président turc, la chancelière a appelé Ankara à garder la tête froide. « Ne perdons pas de vue la signification de notre partenariat, de notre relation étroite », a déclaré Steffen Seibert, le porte-parole de la chancellerie.
Le gouvernement allemand ne veut pas rompre le dialogue avec la Turquie, qui reste un partenaire essentiel pour réduire les flux migratoires vers l’Europe.
Mais en Allemagne, ils sont de plus en plus nombreux au sein de l’opposition, mais aussi dans les médias, à exiger une plus grande fermeté face aux autorités turques. Selon un sondage publié dimanche par le quotidien Bild, 81 % des Allemands estiment eux aussi que le gouvernement se montre trop complaisant à l’égard d’Ankara.