Première condamnation d'un jihadiste belge pour crime commis en Syrie

La justice belge a condamné, lundi 13 février, pour la première fois, un jihadiste belge pour un crime commis en Syrie. Hakim Elouassaki, âgé de 24 ans, a écopé d'une peine de 28 ans de prison pour avoir assassiné un prisonnier. Cinq autres jihadistes, poursuivis pour leur participation à une vidéo mettant en scène une décapitation, ont été acquittés faute de preuves.

C'est une première. Jamais encore des Belges n’avaient été poursuivis pour des crimes commis en Syrie. Le 14 janvier 2013, la police belge intercepte un appel téléphonique de Hakim Elouassaki, parti en Syrie, à sa petite amie restée en Belgique. Il lui annonce avoir abattu à la kalachnikov « un chiite » âgé d’une quarantaine d’années. Il ne se doutait pas que son téléphone était sur écoute et qu’il allait bientôt rentrer en Belgique en raison de graves blessures.

Ses avocats tentaient de présenter ses confidences comme des « vantardises ». Ils évoquaient également l’absence du corps et de l’identité de la victime. Mais, interrogé par la police, Elouassaki a indiqué de nombreux détails de l’exécution. Il a expliqué que l’homme avait été tué car son frère n’avait pu verser que 30 000 euros, alors que la rançon était fixée à 70 000 euros.

Le tribunal d’Anvers a dénoncé des actes « inhumains et inacceptables » et a condamné Hakim Elouassaki à vingt-huit ans de prison.

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