Avec notre correspondant à Moscou, Etienne Bouche
Le projet de loi a été très largement soutenu. Seuls deux députés communistes ont voté contre. Pour les parlementaires, ce texte doit permettre de défendre l'autorité des parents. « Si vous giflez votre enfant mal élevé, vous risquez jusqu'à deux ans de prison. » C'est l'exemple que prend la très conservatrice Elena Mizoulina pour justifier le projet de loi dont elle est à l'origine.
Il s'agit de donner une seconde chance aux individus coupables de violence familiale. Pour le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, c'est une question de dialogue. Et cette mesure va permettre de renforcer les familles. Un autre argument est avancé, notamment par le député Russie Andreï Issaïev : éviter l'ingérence de l'Etat dans la famille. « Nous connaissons les pratiques monstrueuses qui existent dans un certain nombre de pays d'Europe. »
Au-delà de la Douma, la mesure est critiquée. « N'importe quel alcoolique ou despote pourra battre sa femme, il n'aura qu'à payer une amende », réagit Irina Khakamada, figure de l'opposition libérale.
Le texte doit encore être approuvé en troisième lecture par les députés puis voté par les sénateurs.