Si la Cour suprême autorise le gouvernement de Theresa May à se passer de l'aval du Parlement, la Première ministre pourra invoquer l'article 50 pour une sortie de l'Union européenne, comme prévu à la fin mars. Dans le cas contraire, elle devra passer sans doute par une proposition de loi et un débat au Parlement, ce qui pourrait atténuer le « hard brexit » qu'elle a annoncé dans son discours de la semaine dernière.
Elle avait alors promis que l'accord final entre Londres et l'Union européenne serait soumis au vote des deux chambres du Parlement, mais cela à la fin des négociations, qui pourraient prendre au moins deux ans.
Les débats ont été très vifs dans l'opinion publique, en attendant la décision de la Cour suprême. Pour les partisans du Brexit, et notamment ceux qui souhaitent une rupture radicale avec l'Union européenne, ceux qui ont saisi la justice en demandant que le Parlement puisse se prononcer, - comme le gouvernement écossais, hostile au Brexit, ou bien la femme d'affaires Gina Miller -, cherchaient simplement à contourner le résultat du référendum sur le Brexit. Certains ont accusé les juges d'être « des ennemis du peuple » et Gina Miller a même reçu des menaces de mort.
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