L'économiste en chef de la Banque d'Angleterre a fait son mea culpa, il y a quelques jours : il a reconnu avoir été trop pessimiste. Au final, une série d'indicateurs dépeint une économie résiliente au Royaume-Uni. Le chômage, fin octobre 2016, était stable, en dessous de 5 %. Les ventes d'automobiles neuves ont atteint un record l'année dernière. Et pour l'ensemble de l'année 2016, le produit intérieur brut (PIB) devrait être en hausse d'environ 2 %.
L'économie résiste donc plutôt bien même si la dépréciation de la livre sterling a eu pour effet de faire grimper le prix des produits importés, dont les produits alimentaires, ce qui a menacé le pouvoir d'achat des ménages. Mais depuis les annonces de Theresa May, ce mardi 17 janvier, la livre est déjà remontée face au dollar et à l’euro. La livre a intensifié sa progression au moment où la Première ministre a déclaré vouloir faire voter le Parlement britannique sur l'accord final du Brexit et vouloir avoir accès au marché unique à travers une nouvelle union douanière.
« La livre a décollé car le discours de Theresa May était beaucoup moins agressif que ne le craignaient certains », a commenté Neil Wilson, de ETX Capital. « Des fuites judicieuses dans les derniers jours avaient préparé les investisseurs à un discours plus agressif », a-t-il ajouté.
Mais, globalement, si le Fonds monétaire international (FMI) vient de revoir ses prévisions pour 2017 à la hausse, elle les a abaissées pour 2018. La Banque mondiale est, elle, encore plus réservée. Elle a sabré sa prévision de croissance de 0,9 point de pourcentage à 1,2 % dès cette année.