Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
A l'unanimité la chambre a estimé que, certes le NPD a des objectifs anticonstitutionnels, mais « il n'y a actuellement pas d'éléments concrets de poids laissant penser que l'action du parti puisse être couronnée de succès », expliquent les membres de la Cour dans leur jugement. Chute du nombre de ses membres à quelque 5 000 personnes, claques électorales en série, le NPD ne compte plus qu'un élu européen et quelques mandats locaux en ex-RDA. Privé de deniers publics à cause de ces défaites électorales, le parti est au bord de la faillite.
Le NPD, son discours néo-nazi et sa proximité avec les groupuscules d'extrême droite ne séduisent plus qu'une poignée de révisionnistes. Trop radical, le NPD a perdu l'essentiel de sa base au profit du parti populiste AfD, anti-européen et anti-réfugiés. Le comportement de ses militants, pour certains violents, « n'est pas un problème constitutionnel mais un problème à traiter par la police et la justice », ont tranché les juges.