Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Largement suivie, la grève affecte la majorité des stations de métro qui resteront portes clauses jusqu'à ce lundi soir 18h00. Un calvaire pour les quelque 4 millions de Londoniens qui prennent le « Tube » au quotidien et qui vont devoir s'organiser tant bien que mal pour se déplacer en bus, en voiture ou en vélo dans une capitale à la circulation déjà d'ordinaire saturée.
Les deux syndicats à l'origine du débrayage sont restés intraitables malgré une offre de dernière minute de London Underground, la société qui gère le métro. Ses responsables accusent la direction de ne pas avoir apporté de plans sérieux pour résoudre la crise liée au personnel et à la sécurité causée par la suppression de 900 postes cruciaux. Les syndicats dénoncent notamment la suppression des bureaux de ventes de billets dans les stations, remplacés par des distributeurs automatiques.
Le maire de Londres Sadiq Khan regrette un mouvement qu'il estime « inutile » et a appelé syndicats et direction à revenir à la table des négociations pour résoudre une vieille querelle, débutée sous son prédécesseur Boris Johnson. L'action des salariés du métro plonge en effet dans l'embarras le nouveau maire travailliste qui avait promis la fin des grèves dans les transports lors de son élection triomphale en mai dernier.