Avec notre correspondante à Bruxelles, Joana Hostein
On savait déjà que les enquêteurs belges avaient manqué, à treize occasions, de faire la lumière sur les préparatifs des attentats de Paris et sur trois des acteurs principaux – Abdelhamid Abaaoud, tué dans l'assaut de la cache de Saint-Denis, et les deux frères Abdeslam.
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On découvre aujourd'hui une nouvelle défaillance mise en avant dans le rapport du comité de surveillance des polices, « le comité P ». Début 2015, la police de Bruxelles interpelle Brahim Abdeslam au volant de sa voiture. Il détient de la drogue. Son casier judiciaire l'implique dans une quarantaine d'infractions et délits. Son nom apparaît sur une liste de personnes soupçonnées de liens avec le terrorisme. Il est pourtant relâché après avoir été auditionné. Les documents trouvés à son domicile perquisitionné n’ont jamais été exploités.
Un défaut d'attention dont ont profité d'autres kamikazes des attentats de Paris et de Bruxelles. Par manque de moyens, par erreur d'appréciation aussi justifie-t-on du côté de la police belge.