Le président roumain met son veto à la nomination d’un nouveau Premier ministre

En Roumanie, les bisbilles politiques autour de la nomination du nouveau Premier ministre font du bruit. Cela devait être Sevil Shhaideh, elle serait devenue première femme musulmane chef de gouvernement en Europe. Mais le président roumain Klaus Iohannis a refusé cette nomination, sans vraiment donner d'explications.

« J'ai bien analysé les arguments pour et contre et j'ai décidé de ne pas accepter cette proposition », a déclaré Klaus Iohannis. Le président roumain se veut ferme mais reste flou sur les raisons de son veto.

Le PSD, parti social-démocrate, vainqueur des élections législatives le 11 décembre dernier, avait pourtant choisi sa candidate au poste de Premier ministre. Sevil Shhaideh, femme politique de 52 ans issue d'une minorité turque de Roumanie et proche du chef du PSD.

Le pays au bord de la crise politique

Ce qui fait particulièrement débat en Roumanie, c'est que Sevil Shhaideh est mariée à un immigré syrien. Selon la presse roumaine cet homme aurait trempé dans des affaires de blanchiment d'argent. Il aurait également affiché à plusieurs reprises son soutien à Bachar el-Assad. C’est sûr ce point que certains élus de l'opposition appuient particulièrement.

Selon eux, cette proximité avec le régime syrien met en péril la sécurité nationale. L'ancien ministre de la Justice affirme même que Sevil Shhaideh ne pourrait pas obtenir le certificat permettant l'accès aux informations classées secret défense.

Conséquence, la crise politique couve en Roumanie. Le PSD avait annoncé qu'il n'accepterait pas un tel veto du président et qu'il ne proposerait pas d'autres noms. Si ces menaces sont mises à exécution, des élections anticipées pourraient bien avoir lieu.

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