Avec notre correspondant à Bucarest, Benjamin Ribout
Plus de monde qu'à l'accoutumée ce dimanche matin dans les bureaux de vote en Roumanie. Surprise : on a plus voté en ville qu'en milieu rural. Liliana est venue de la campagne à une heure de Bucarest pour venir voter dans le bureau où elle est inscrite. Pour elle, l'important est d'avoir une majorité claire : « Peu importe qui l'emporte. Pour que ce soit crédible, il faut que l'on obtienne une majorité de plus de 50 %. Je ne m'attends pas à ce que les petits gagnent, mais plutôt les deux gros, la gauche et les libéraux. Ce sont eux les plus forts. »
La transparence est particulièrement scrutée en ce jour de vote. Les Roumains sont sensibles à ces questions qui ont empoisonné les derniers scrutins.
Dans un bureau de vote, on retrouve Anamaria qui est sur place depuis 6 h du matin. Pour cette élection et pour la première fois, elle a décidé d'être observatrice pour s'assurer qu'il n'y ait pas de fraude : « Je ne dirais pas que les gens de ma génération qui viennent voter s'attendent à un changement radical du jour au lendemain, mais l'important c'est que de plus en plus de nouvelles têtes s'impliquent socialement et politiquement. Or, depuis deux ans, les gens commencent à prendre conscience de ça. C'est encore peu mais il faut bien commencer quelque part. »
Le taux de participation aux dernières législatives avait été d'à peine 42 %. La mobilisation semble plus forte cette fois-ci. Les bureaux de vote étant ouverts jusqu'à 21 h, on peut s'attendre à une participation accrue en fin de journée, notamment du côté des jeunes en milieu urbain.