Avec notre correspondant à Bucarest, Benjamin Ribout
Le taux de participation sera crucial dans le cadre de ces élections législatives roumaines. Une faible mobilisation ferait l'affaire de la gauche et des sociaux-démocrates en tête des sondages avec plus de 40% des intentions de vote. Une forte présence aux urnes devrait, elle, favoriser les libéraux du président Klaus Iohannis qui peut compter sur le Premier ministre Dacian Ciolos, qui a une image d'intégrité pour continuer à son poste en cas de victoire.
Autre parti misant sur une mobilisation citoyenne : l'Union Sauvez la Roumanie, nouveau venu sur la scène nationale et qui avait terminé deuxième aux municipales à Bucarest en mai dernier grâce à un engouement fort chez les jeunes. Le parti qui se veut ni de droite ni de gauche a fait campagne contre la corruption et a recruté parmi la société civile.
La corruption justement a été le thème central d'une campagne encore marquée par le drame de l'incendie dans une boîte de nuit de Bucarest où 64 personnes avaient péri en novembre 2015. A l'époque, une vague de protestations avait entraîné la démission du Premier ministre social-démocrate Victor Ponta. Ce dernier, par ailleurs épinglé par la justice dans plusieurs dossiers de corruption, est pourtant candidat à ses élections. Tout comme le leader du parti Liviu Dragnea condamné lui aussi, pour fraude électorale.