Législatives en Roumanie sur fond de défiance

En Roumanie, les élections législatives ont lieu ce dimanche 11 décembre, un an après la formation d'un gouvernement de technocrates mené par Dacian Ciolos, l'ancien commissaire européen à l'Agriculture. Les sociaux-démocrates sont favoris, mais le scrutin pourrait être plus incertain que prévu. Le pays garde en mémoire les accusations de corruption à l’encontre de l’ancien Premier ministre Victor Ponta.

Avec notre correspondant à Bucarest, Benjamin Ribout

Le taux de participation sera crucial dans le cadre de ces élections législatives roumaines. Une faible mobilisation ferait l'affaire de la gauche et des sociaux-démocrates en tête des sondages avec plus de 40% des intentions de vote. Une forte présence aux urnes devrait, elle, favoriser les libéraux du président Klaus Iohannis qui peut compter sur le Premier ministre Dacian Ciolos, qui a une image d'intégrité pour continuer à son poste en cas de victoire.

Autre parti misant sur une mobilisation citoyenne : l'Union Sauvez la Roumanie, nouveau venu sur la scène nationale et qui avait terminé deuxième aux municipales à Bucarest en mai dernier grâce à un engouement fort chez les jeunes. Le parti qui se veut ni de droite ni de gauche a fait campagne contre la corruption et a recruté parmi la société civile.

La corruption justement a été le thème central d'une campagne encore marquée par le drame de l'incendie dans une boîte de nuit de Bucarest où 64 personnes avaient péri en novembre 2015. A l'époque, une vague de protestations avait entraîné la démission du Premier ministre social-démocrate Victor Ponta. Ce dernier, par ailleurs épinglé par la justice dans plusieurs dossiers de corruption, est pourtant candidat à ses élections. Tout comme le leader du parti Liviu Dragnea condamné lui aussi, pour fraude électorale.

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