Avec notre envoyée spéciale à Bucarest, Anastasia Becchio
La Roumanie a fait d'importants efforts, ces dernières années, en matière de lutte contre la corruption et la criminalité, ainsi que la surveillance des frontières. Paris en convient et salue notamment la mise en œuvre du PNR, l'échange de données sur les voyageurs aériens en Europe.
Ces efforts méritent d'être récompensés, selon Bucarest, dont l'objectif est d'adhérer pleinement à l'espace de libre circulation Schengen, quitte, dans un premier temps, à ce que cette ouverture ne concerne que les aéroports. Le pays a investi plus d'un 1,2 million d’euros pour mieux contrôler ses frontières et rempli les conditions techniques. Reste désormais à la Roumanie de lever les réticences politiques.
Un « bon élève »
« Dans ce domaine précis, la Roumanie a fait des pas assez considérables, estime Andrei Tarnea, directeur exécutif de l'institut ASPEN à Bucarest. C’est un des pays qui est en train de passer pour un bon élève. Un pays qui s’appuie sur l’Europe, mais qui fait aussi des efforts. »
Les autorités roumaines espèrent un signal positif de la part du président français. En recevant François Hollande pour un déjeuner de travail, le Premier ministre Dacian Ciolos devrait évoquer la question. Mais dans un contexte de menace terroriste, de crise des migrants et à quelques mois de l'élection présidentielle en France, le dossier pourrait rester en suspens dans l'un des rares pays où une large majorité de la population estime que l'Europe est une bonne chose.