Schengen: Donald Tusk défavorable à une exclusion de la Grèce

En visite à Athènes ce mardi 16 février, le président du Conseil européen Donald Tusk a déclaré qu’exclure la Grèce de l'espace Schengen ne résoudra pas la crise des migrants.

« Soyons clairs : exclure la Grèce de l'espace Schengen ne résoudrait aucun de nos problèmes », a déclaré Donald Tusk en visite à Athènes ce mardi. Pour le président du Conseil européen, la crise des migrants est un test pour la cohésion européenne. Il demande davantage d’efforts aux autorités grecques, mais aussi aux Etats membres.

Plus d'un million de migrants ont transité par la Grèce en 2015. Membre de l’espace Schengen, la Grèce est liée par un accord de libre-circulation. Elle a l’obligation de contrôler sa frontière qui est aussi une des frontières extérieures de l’Union européenne.

Dépassés par l’afflux de migrants, les Grecs déplorent le manque de soutien de leurs partenaires européens. Plusieurs Etats membres, dont la Hongrie, l’Autriche et l’Allemagne ont rétabli temporairement le contrôle à leurs frontières. Ces mesures transitoires expirant en mai, Athènes a donc un délai de trois mois pour régler les problèmes d'enregistrement de migrants, de surveillance des zones maritimes et de contrôle des frontières.

La visite de Donald Tusk à Athènes intervient alors que la Grèce annonce ce mardi l’ouverture de quatre « hotspots », des centres d’enregistrement pour traiter les arrivées de migrants et de réfugiés, sur les îles de Samos, Lesbos, Chios et Leros. Un cinquième doit ouvrir dimanche 21 février sur l’île de Kos.

A la veille d’un sommet européen en partie consacré à cette crise, les dirigeants tchèques, polonais, hongrois et slovaques ont réclamé que l'UE se dote d'un plan B si Athènes se révélait incapable de relever le défi.

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