Avec notre correspondante à Londres, Marie Vivent
A l'heure de pointe, dans le métro londonien, le cœur historique et financier de la ville fourmille toujours autant. Il résiste. Pour Jérémy Browne, ancien ministre des Affaires étrangères, aujourd'hui porte-parole de la Corporation de la City, il résiste au Brexit.
« Le Royaume-Uni est encore un membre de l'UE. Mais c'est vrai que certaines entreprises n'embauchent pas de personnel ou retardent leurs investissements, en attendant de voir ce qui va se passer », explique-t-il.
En effet, le puissant secteur financier est suspendu aux négociations entre Britanniques et Européens, sur les modalités de leur divorce. Les discussions devraient débuter en mars prochain et durer deux ans.
« Je pense qu'au final, le Royaume-Uni restera le principal partenaire de l'UE. Le gouvernement va mener les négociations, pas la City », assure un ex-député libéral-démocrate qui se veut optimiste.
« J'espère que chacun agira rationnellement, dans son propre intérêt, ajoute-t-il. La City est extrêmement internationalisée. En ce qui concerne la politique d'immigration, si des barrières sont érigées, cela aura un effet négatif. »
La City de Londres représente aujourd'hui 10 % du PIB du Royaume-Uni.
■ Les ressortissants français toujours préoccupés
Depuis le vote du Brexit, la vie des ressortissants français sur place n'est plus vraiment la même. La plupart sont inquiets pour leur avenir dans le royaume.
Notre infographie - Emplois du Brexit : les villes en compétition