Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
La mobilisation ne faiblit pas devant le Parlement polonais. Les leaders de l'opposition y ont appelé les manifestants à tenir au moins jusqu'à Noël. Ils réclament que les journalistes soient de nouveau autorisés à faire leur travail au Parlement. Un nouveau règlement prévoit en effet qu'à partir du 1er janvier, seules les caméras officielles seront autorisées à filmer les débats dans l'hémicycle.
L'opposition réclame également un nouveau vote sur le budget de l'Etat pour 2017 après avoir constaté des fraudes lors de celui de vendredi. De son côté, le parti PiS de Jaroslaw Kaczynski rejette la responsabilité du chaos actuel sur ses adversaires qui bloquent la tribune du Parlement depuis près de trois jours.
Le président polonais Andrzej Duda, issu du PiS, a reçu dimanche individuellement les leaders des trois partis d'opposition parlementaire pour essayer d'apaiser les tensions. Lundi en milieu de journée, il doit encore recevoir son ancien chef de parti, Jaroslaw Kaczynski.
Ce lundi marque sans doute la fin de l'indépendance du tribunal constitutionnel polonais. Son président Andrzej Rzeplinski, qui a résisté pendant un an aux attaques du PiS, achève son mandat. Son remplaçant sera un proche du pouvoir.