Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Notre objectif est de guérir les blessures de la crise et d'aider tous ceux qui ont fait d'énormes sacrifices au nom de l'Europe ». Aux côtés d'Angela Merkel, Alexis Tsipras a plaidé pour les mesures adoptées par son gouvernement, en faveur, notamment, des retraités.
Le Premier ministre grec a mis en avant les progrès accomplis par son pays et évoqué une croissance de 2.7% l'an prochain et de plus de 3% en 2018. « La crise appartient définitivement au passé », a-t-il souligné.
Suspension de l'allègement de la dette
Mais les mesures adoptées cette semaine à Athènes n'ont pas été du goût de Berlin qui a plaidé pour la suspension de l’allègement de la dette grecque. Un sujet qui suscite les réticences notamment de nombreux députés chrétiens-démocrates, a fortiori, à quelques mois des élections. Berlin estime que les mesures de ces derniers jours auraient dû être discutées avec les créanciers.
Angela Merkel a évité d'aborder le sujet dans sa déclaration précédant son entretien avec Alexis Tsipras. La chancelière a souligné que l'Europe était compétente en la matière et que des décisions ne seraient pas prises à Berlin. Elle a toutefois affirmé : « Nous n'avons pas toujours des discussions faciles mais toujours sincères et franches ».