« La Grèce doit être traitée dignement » a déclaré François Hollande lors de son arrivée au sommet de l’Eurogroupe. « Les mesures d'allégement de la dette grecque ont été adoptées sans aucune condition, elles seront, donc, mises en œuvre », a insisté Michel Sapin.
Ainsi, la France se désolidarise de la position de l'Allemagne, le pays qui a demandé la suspension de ces mesures accordées le 5 décembre dernier à Athènes. Il ne peut pas être question de demander des efforts supplémentaires à la Grèce, a martelé le ministre français.
Le ton est monté ces dernières heures entre l'Eurogroupe et Athènes. Au cœur de la discorde, deux mesures sociales annoncées par le Premier ministre grec. Alexis Tsipras a décidé de rétablir un 13ème versement annuel pour les petites retraites, un dispositif supprimé lors de précédentes mesures d'austérité. Il a aussi promis de reporter la hausse de la TVA dans certaines îles de la Mer Egée tant que durera la crise des refugiés. Des mesures qui, selon les créanciers de la Grèce, violent les engagements du pays.
Le toilettage accordé par l'Eurogroupe était pourtant plutôt technique et d'un impact limité sur la dette grecque qui s'élève à 315 milliards d'euros, soit 180% du PIB du pays.