Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« L'an passé, les forces de l'ordre n'étaient pas là lorsque les gens ont eu besoin d'elles. Cela ne doit jamais se reproduire », a reconnu le chef de la police de Cologne. Mais pour lui, les agressions de la Saint-Sylvestre autour de la gare et de la cathédrale de la ville n'auraient pas eu une telle ampleur si les forces de l'ordre avaient été plus nombreuses.
Le 31 décembre prochain, la zone sera sans doute l’une des plus sûres du pays. 1 500 policiers au lieu de 140 seront sur place. La police fédérale, chargée de la surveillance des gares, alignera notamment 300 hommes et la ville de Cologne a prévu 600 personnes chargées de la sécurité. A cela vient s'ajouter un renforcement de la vidéosurveillance, avec quelque 200 caméras pour surveiller cette zone.
En amont, la police passera au crible les réseaux sociaux pour prendre le pouls de la population et déceler le plus tôt possible d'éventuels visiteurs mal intentionnés. Pour que la Saint-Sylvestre à Cologne ne se transforme pas en quartier de haute sécurité où personne n'a envie de s'amuser, un artiste a été chargé d'organiser une animation multimédia avec des projections sur le sol et les bâtiments. Des chorales doivent aussi se produire.
Ce dispositif impressionnant est mis en place pour éviter de nouvelles agressions, notamment sexuelles, qui avaient choqué l'Allemagne et le monde l’an passé. Les 1 200 plaintes reçues, dont 500 à caractère sexuel, n'ont débouché que sur l'identification de quelques agresseurs. La plupart des auteurs n'ont jamais été identifiés.