Procès Ratko Mladic: perpétuité requise contre «le Boucher des Balkans»

A La Haye, aux Pays-Bas, se déroule la dernière semaine du procès de Ratko Mladic, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie. Il est accusé d'avoir entrepris le « nettoyage ethnique » d'une partie de la Bosnie et doit répondre de onze chefs d'accusation de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, tous commis lors de la guerre de Bosnie. La perpétuité a été requise, ce mercredi 7 décembre, contre celui qui a été surnommé « le Boucher des Balkans ».

De notre bureau de Bruxelles,

Au juge du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) le procureur a lancé qu’il serait irresponsable de condamner Ratko Mladic à autre chose qu’à la prison à vie et que ce serait un affront à la justice.

Au cours de ces trois jours de réquisitoire, l’accusation s’est employée à montrer qu’elle avait bel et bien prouvé la culpabilité de Ratko Mladic durant les quatre ans et demi de ce procès ouvert en mai 2012.

Pour le procureur, l’ancien général de l’armée yougoslave, devenu commandant de l’armée des Serbes de Bosnie, a une responsabilité fondamentale dans les crimes commis en Croatie et en Bosnie.

L’accusation estime avoir largement démontré qu’il était au cœur de la conception et de la mise en œuvre des plans stratégiques destinés à constituer un territoire homogène pour les Bosno-Serbes. Tout ceci évidemment au prix d’une épuration ethnique qui a fait des dizaines de milliers de morts.

Ratko Mladic ne s’en est jamais caché devant ce tribunal qu’il ne reconnaît pas, il a toujours défendu son peuple. Pour l’accusation il a joué un rôle central dans les 44 mois de siège de Sarajevo et surtout dans les massacres de Srebrenica pour lequel ce tribunal a déjà émis des condamnations à perpétuité pour génocide.

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