Avec notre bureau à Bruxelles, Joana Hostein
C'est le risque bancaire qui inquiète le plus les institutions européennes. Une victoire du « non », et donc l'instabilité politique qui s'en suivrait, pourrait mettre à mal la recapitalisation de la troisième banque du pays, Monte dei Paschi, et donc affaiblir le secteur bancaire italien. Les plus pessimistes craignent un effet domino sur d'autres institutions financières de la zone euro.
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La Commission européenne n'a donc pas lésiné sur les cadeaux faits à Matteo Renzi, malgré les vives critiques de ce dernier sur les technocrates bruxellois.
Cette semaine, la Commission a annoncé un changement des règles pour financer intégralement les opérations de reconstruction après les tremblements de terre dans la péninsule. Il y a quelques semaines, cette même commission décidait de ne pas enfoncer le gouvernement italien, même si Rome ne respecte clairement pas les règles budgétaires fixées par le Pacte de stabilité. Dans les couloirs des institutions européennes, on espère que ces différentes attentions pèseront en faveur du « oui ».