De notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Dans la banlieue de Rome, le marché Tuscolana ne désemplit pas. Au hasard des rencontres, on observe combien les gens sont divisés. Giovanni, ingénieur de 54 ans, votera pour la réforme constitutionnelle : « Il est temps de changer, notre pays est paralysé par le système de bicaméralisme parfait et les délais pour adopter des lois sont trop longs. »
Mère de deux enfants, psychologue au chômage, Chiara, 38 ans, ne votera pour ou contre la réforme, mais contre Matteo Renzi. C’est une fan du Mouvement 5 Etoiles. « Je dis mille fois non ! Je dis non à ce type de politique qui nous écrase. Ça suffit, Basta Renzi ! ».
Et puis il y aussi ceux qui glisseront un bulletin blanc dans l’urne. C’est le cas de Remo, fonctionnaire quadragénaire. Il en résume les raisons. « Cette réforme ne me convainc pas suffisamment. Je suis donc contre mais je ne suis pas opposé à Renzi ». Remo fait partie des quelque 20 % d’Italiens qui pourraient encore être influencés par les discours de Matteo Renzi, lequel achèvera sa campagne-marathon, ce vendredi 2 décembre au soir, à Florence, sa ville natale.