Avec notre correspondant à Vienne, Christian Fillitz
Après un an de campagne électorale, tout semble avoir été dit entre Norbert Hofer, candidat du Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ, extrême droite), et Alexander Van der Bellen, ancien chef des Verts. En mai dernier, M. Van der Bellen avait remporté ce deuxième tour de scrutin, avec seulement 31 000 voix d'avance. Mais la Cour constitutionnelle avait invalidé l'élection à la demande du FPÖ, pour des irrégularités de procédure. Prévu en octobre, le nouveau deuxième tour avait ensuite été reporté à cause de défauts de fabrication de bulletins de vote.
Pour l'heure, les deux concurrents restent au coude-à-coude, selon les sondages. Mais depuis mai, il y a eu le « Brexit » et l'élection de Donald Trump. Contre toute attente, jeudi soir, le dernier débat télévisé a été particulièrement virulent. Norbert Hofer, 45 ans, a perdu son éternel sourire pour qualifier son concurrent de « menteur » à 24 reprises. Chacun a défendu ses positions. Eurosceptique, anti-migrants, M. Hofer veut un rapprochement avec l'Europe centrale et Moscou. M. Van der Bellen, 72 ans, a répété que lui président, il refuserait d'investir un gouvernement eurosceptique.
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