Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
C'est l'un des outils de base de la démocratie allemande et l'opposition ne se prive pas d'y recourir. Des commissions d'enquête parlementaire sont régulièrement constituées concernant les questions politiques du moment. Cependant, il est rare que des ministres, et surtout que la chancelière, soient invités à s'expliquer dans ce cadre.
Ainsi, les ministres de l'Economie, Sigmar Gabriel, de l'Environnement, Barbara Hendricks, et le chef de la chancellerie, Peter Altmaier, seront priés de répondre aux questions des députés sur les émissions d'oxyde d'azote du secteur automobile. Ensuite, le 8 mars, Angela Merkel devra à son tour répondre à ses paires.
« Il y a de plus en plus d'indices suggérant que la chancellerie et Angela Merkel ont eu affaire au dossier avant 2015 », estime le vice-président de cette commission, Oliver Krischer. Les députés cherchent à savoir dans quelle mesure le gouvernement fédéral aurait cherché à couvrir le scandale Volkswagen pour ménager l'industrie automobile allemande.