Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Thomas Mair âgé aujourd’hui de 53 ans est accusé de « meurtre, possession d’une arme à feu dans l’intention de commettre un acte criminel et possession d’une arme dangereuse », en l'occurrence un poignard.
L’homme est aussi accusé de violences aggravées à l’encontre d’un passant de 77 ans qui avait tenté de sauver la députée Jo Cox. Lors de sa première audition en juin, lorsqu’on lui avait demandé de confirmer son nom, Thomas Mair avait répondu à la stupeur générale « Mort aux traîtres, liberté pour le Royaume-Uni ».
Depuis, le quinquagénaire s’est muré dans le silence. Lors de sa seconde audition le mois dernier, lorsqu’on lui a demandé s’il était coupable, Thomas Mair a refusé de répondre, si bien que le juge a dû en conclure qu’il plaidait non coupable dans une affaire qui est traitée comme un acte de terrorisme. Le geste de cet homme reste encore totalement inexpliqué.
Beaucoup de questions restent en suspens concernant le profil du meurtrier présumé. Les habitants du village de Birstall l’ont décrit comme un homme discret et solitaire. Son frère a expliqué qu’il n’avait jamais eu d’emploi à plein temps et qu’il souffrait de problèmes mentaux, mais ses avocats ont annoncé qu’ils ne plaideraient pas la déficience mentale.
L’assassinat de Jo Cox quelques jours avant le référendum sur le Brexit avait choqué le pays et déclenché des appels au calme face à une campagne devenue particulièrement hargneuse.