Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Lors du forum de Valdaï, Vladimir Poutine a regretté que la Russie et l'Occident ne soient pas parvenus à constituer un front commun en Syrie, mais il s’est toutefois abstenu de critiquer Barack Obama.
« Après de longues négociations, des efforts énormes, et des compromis difficiles, on aurait pu croire qu'un front uni contre le terrorisme allait être créé. Mais ce n'est pas du tout ce qui s'est passé, a expliqué le président russe. Nos accords personnels avec le président américain n'ont pas marché. Il y a des forces à Washington qui ont tout fait pour que ces accords ne soient pas réalisés sur le terrain »
La Russie se dit donc prête à travailler sur la Syrie avec la prochaine administration américaine. En revanche, Vladimir Poutine a nié toute ingérence russe dans la campagne électorale américaine
« Qui croit que la Russie pourrait influencer le peuple américain ? »
« Parmi les problèmes imaginaires et inventés de toutes pièces, il y a aussi cette hystérie aux Etats-Unis au sujet de l'influence de la Russie sur l'élection présidentielle. Y a-t-il quelqu'un pour croire que la Russie pourrait influencer le peuple américain ? » a questionné l’homme fort du Kremlin. « L'Amérique est-elle une sorte de République bananière ? L'Amérique est une grande puissance », a-t-il affirmé.
Moscou n’a pas de favori et pour Vladimir Poutine, si Donald Trump a gagné le cœur des électeurs, c’est parce qu’il représente les gens simples fatigués de ceux qui sont au pouvoir depuis des décennies. Le président russe a également salué les déclarations sur la nécessité de normaliser les relations entre Washington et Moscou, quel qu'en soit leur auteur.