Conseil européen: faut-il sanctionner la Russie pour ses bombardements à Alep?

Les Vingt-Huit se sont retrouvés ce jeudi 20 octobre à Bruxelles pour un sommet européen qui doit durer jusqu'à vendredi. Au programme des discussions : immigration, politique commerciale avec notamment le Brexit et surtout les relations mouvementées avec la Russie.

Avec notre envoyée spéciale à BruxellesAnastasia Becchio

En arrivant au sommet ce jeudi après-midi, plusieurs dirigeants européens ont affiché leur volonté de faire preuve de fermeté vis-à-vis de Moscou. Il faut maintenir la pression pour que la Russie stoppe ses « épouvantables et écœurantes atrocités » a dit Theresa May. Ce qui se passe à Alep « avec le soutien de la Russie » est « inhumain à l'égard de la population qui vit sur place » regrette pour sa part Angela Merkel. En l’absence d’une trêve durable, « toutes les options sont ouvertes » affirme François Hollande.

Sans prononcer le mot, le président français envisage donc de brandir la menace de nouvelles sanctions envers Moscou, déjà sous le coup de restrictions liées à la crise ukrainienne. C’est d’ailleurs ce que contient le projet d’accord final du sommet qui a été corrigé mercredi et qui évoque « toutes les options y compris des sanctions supplémentaires » ciblant « les soutiens du régime » syrien.

Même si la Russie n’est pas citée, elle est clairement pointée du doigt. Pour autant, Donald Tusk, le président du Conseil l’a annoncé à son arrivée : il n’y aura pas de décision prise sur de nouvelles sanctions ce soir, d'autant que les 28 sont bien loin d'être tous sur la même ligne.

Autre thème de ce sommet, le Brexit : Theresa May, qui participe à son premier Conseil, informera ses pairs de ses projets. La chef du gouvernement britannique a promis d’engager la procédure de retrait d’ici mars qui est saluée par les Vingt-Sept, qui voient par contre d’un plus mauvais œil son idée d’appliquer un contrôle de l’immigration des citoyens de l’Union européenne.

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