C'est le Premier ministre turc Binali Yildrim qui l'a annoncé : plus de 70 000 dossiers ont été déposés auprès des autorités d'Ankara pour contester les mesures prises après le putsch. Les autorités avaient décidé de créer des commissions auprès desquelles les personnes qui ont fait l'objet de mesures administratives peuvent se tourner, en déposant des contestations.
Au total, 32 000 personnes avaient été arrêtées et des dizaines de milliers d'autres avaient été limogées ou mises à pied en Turquie après le putsch. La purge a touché tous les secteurs de la société : la police, l'armée, la justice, les services de renseignement, l'éducation, le sport et les médias. Selon des chiffres donnés par des activistes turcs des droits de l'homme, 45 journaux ont été fermés, ainsi que 16 chaînes de télévision et de nombreuses stations de radio. Au moins 200 journalistes sont en prison.
Le gouvernement turc a d'ailleurs libéré 38 000 prisonniers pour faire de la place aux nouveaux détenus.
Au Conseil de l'Europe, le Commissaire aux droits de l'homme demande à la Turquie de mettre fin à l'état d'urgence, alors que le Conseil turc de la sécurité nationale propose, au contraire, que les mesures exceptionnelles soient reconduites.