Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
« Nous allons faire souffler un vent de changement. » Comme beaucoup de leaders avant elle, Theresa May a répété ce mantra tout au long d'un discours dont l'objectif était de présenter sa vision d'un Royaume-Uni post-Brexit.
« Est-ce que nous avons un plan pour le Brexit ? Absolument. Est-ce que Boris Johnson peut rester cohérent quatre jours d'affilée ? » (rires) Au-delà de la petite pique à son chef de la diplomatie, fervent Brexiter mais aussi incorrigible girouette, la nouvelle dirigeante a parlé d'unité et de justice sociale et dit vouloir placer son parti au centre de l'échiquier politique pour qu'il puisse « fonctionner pour tous et pas seulement pour quelques privilégiés ».
Un appel du pied aux électeurs travaillistes, et un peu plus tard à ceux du parti europhobe et anti-immigration Ukip : « Nous ne quittons pas l'UE pour abandonner à nouveau notre contrôle sur l'immigration. Nous partons pour redevenir un pays pleinement souverain et indépendant. »
Qualifiant le référendum de « révolution tranquille » et d'« opportunité sans précédent », Theresa May a fait voeu de faire du Brexit un succès, mais sans donner aucune piste concrète sur la façon d'y parvenir.
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