Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Retour aux méthodes anciennes ou au contraire, tentative de limiter l'enfermement ? Le directeur adjoint du service d'exécution des peines, qui a annoncé l'entrée en vigueur de la mesure pour janvier prochain, affirme que ces « travaux forcés » n'auront rien à voir avec ceux de l'époque soviétique, quand les gens étaient envoyés « à la chimie », c'est-à-dire dans des usines dangereuses, où ils perdaient leur santé à petit feu.
Il s'agit cette fois d'une peine destinées aux primo délinquants condamnés à des peines inférieures à cinq ans. Ils seraient logés dans des foyers proches des centres pénitenciers, et contraints d'effectuer des travaux dont la nature et le lieu seraient déterminés par l'administration, en lien avec les municipalités.
Les travaux seront sans doute des travaux peu qualifiés, actuellement effectués par des immigrés. Ils seront payés, avec diverses retenues.
Les organisations d'aide aux prisonniers ne s'opposent pas au principe, mais doutent de la mise en application. Elles craignent également que ce système ne favorise la corruption et que certains ne se fassent de l'argent sur le dos des prisonniers.