Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
En terrain conquis et devant des délégués qui l'ont ovationnée debout, Theresa May a abandonné dimanche le ton prudent qu'elle avait adopté jusqu'alors et assuré à son parti qu'elle entendait prendre le problème du Brexit à bras le corps : la procédure de divorce sera enclenchée fin mars et en révoquant l'Acte d'adhésion à l'UE, le Royaume-Uni redeviendra enfin souverain et indépendant :
« Nous allons devenir un pays totalement souverain et indépendant qui ne fera plus partie d'une union politique et qui ne sera plus dominé par des institutions supranationales qui peuvent outrepasser notre Parlement et nos tribunaux », a déclaré la Première ministre.
Une posture qui a ravi les militants présents au Congrès de Birmingham. « Je pense que c'était un très bon discours. Je pense qu'elle penche plutôt vers un Brexit dur, mais en réalité ce n'est pas un choix entre un Brexit dur ou allégé, il faut que nous obtenions un accord qui marche pour le Royaume-Uni et ce ne sera pas nécessairement le même que pour la Norvège ou la Suisse. »
Theresa May a néanmoins entretenu le flou sur ce qu'elle souhaite obtenir, répétant vouloir rétablir le contrôle sur les flux migratoires tout en cherchant à rester dans le marché unique. Elle n'a en revanche pas eu un mot pour les 48% de Britanniques qui ont voté pour rester dans l'Union et qui ont pourtant bruyamment manifesté dimanche devant le centre de Congrès.