Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Consciente de l'impatience générale, Theresa May a prévu dès ce dimanche d'en dire un peu plus sur sa vision de la sortie britannique lors d'un discours intitulé : « Un Royaume-Uni mondial : faire du Brexit un succès ».
Mais si l'objectif est clair, les moyens pour y parvenir le sont, eux, beaucoup moins. C'est d'ailleurs pourquoi, sans même attendre l'ouverture du congrès de Birmingham, plusieurs anciens ministres conservateurs ont publié une « feuille de route » demandant à la dirigeante d'adopter une attitude « c'est à prendre ou à laisser » lors des négociations avec Bruxelles et d'accélérer la procédure de sortie.
Les conservateurs sont en effet divisés désormais entre d'un côté les tenants d'un « Brexit dur » qui veulent une rupture nette et rapide, une immigration jugulée et la sortie du marché unique. Et de l'autre, les partisans d'un « Brexit allégé », prêts à rester dans le marché unique et à laisser la porte entrouverte aux immigrants européens.
Sur l'estrade à Birmingham, Theresa May sera flanquée des trois principaux Brexiters de son gouvernement, Boris Johnson, le chef de la diplomatie, David Davis, le ministre du Brexit, et celui du Commerce international Liam Fox, et beaucoup scruteront de près le rapport de force entre Theresa May et ceux qui ont déjà été surnommés « les trois mousquetaires du Brexit ».
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