Brexit: les syndicats britanniques veulent défendre les droits des salariés

La confédération syndicale britannique (TUC) tient à Brighton son Congrès annuel, le premier depuis le vote pour une sortie de l’UE. L’occasion pour sa patronne, Frances O’Grady, d’entrer dans la bataille du Brexit. Première femme à diriger le TUC, elle se dit déterminée à tout faire pour que les négociations du Brexit avec l’Union européenne ne se fassent pas au détriment des intérêts et des droits des salariés.

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

En cette rentrée dominée par la question du Brexit, les syndicats ont bien l’intention de se rappeler au bon souvenir de la Première ministre Theresa May.

Le gouvernement a promis que les droits actuels des salariés inscrits dans la législation européenne seraient protégés et la confédération syndicale veut voir cette promesse respectée.

Sa dirigeante, Frances O’Grady, à la tête du TUC depuis plus de 3 ans, a déjà rencontré le ministre du Brexit David Davis et le secrétaire d’Etat au commerce. Elle espère être reçue par Theresa May avant la fin de l’année. Car les syndicats craignent que la City ne fasse du lobbying intense auprès du gouvernement pour protéger les intérêts du monde financier au détriment de ceux des autres secteurs.

« Pas question de devenir le pays des salariés mal payés et précaires à la périphérie de l’Europe », a prévenu Frances O’Grady. Elle souhaite d’ailleurs voir le gouvernement honorer une autre promesse : celle d’inclure les simples salariés au sein des conseils d’administration pour faire revenir les plus grosses sociétés à la réalité alors qu’une étude fraîchement publiée par le TUC révèle que certains patrons gagnent en moins d’une heure ce qu’un salarié moyen reçoit, lui, en un an.

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