Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Pour le moment, qu’ils veuillent partir en vacances sur le continent, voyager pour leur travail ou ramener du vin et de l’alcool après un aller-retour à Calais, les Britanniques, dont le pays ne fait pas partie de la zone Schengen, doivent simplement montrer leur passeport, mais peuvent circuler librement au sein de l’UE.
Néanmoins, tout pourrait changer après le Brexit alors que Bruxelles s’apprête à mettre en place un mécanisme d’enregistrement obligatoire des visiteurs étrangers. Le projet baptisé Etias vise à renforcer la sécurité au sein de l’Union après les récentes attaques terroristes en France et en Belgique.
Le mécanisme s’inspire du modèle américain qui consiste pour tous les voyageurs qui n’ont pas besoin de visa à remplir une demande en ligne, de préférence trois jours avant leur départ et pour un coût d’environ 13 euros.
Une mesure contestée au Royaume-Uni
Mais la perspective de devoir demander un permis de voyager en Europe a déjà provoqué des remous au Royaume-Uni. La presse tabloïde europhobe voit le fait de vouloir « forcer » les Britanniques à demander une sorte de visa comme une mesure punitive.
De son côté, l’opposition travailliste et libérale démocrate regrettent une première conséquence désagréable du divorce européen. Quant au gouvernement, il continue à se murer dans le silence après avoir décrété qu’il ne commenterait pas en public les futures négociations sur le Brexit.